Le Conseil général de l'INAMI, au sein duquel les médecins n'ont pas le droit de vote, n'a pas approuvé le budget de l'assurance maladie pour 2025. La proposition du Comité de l’assurance a bien été approuvée à la majorité de ses membres. Mais faute d’unanimité au sein du gouvernement, aucun accord n’a été trouvé.
Cela signifie que c'est maintenant au tour du Conseil des ministres. L’ABSyM insiste sur le maintien de la norme de croissance et de l'index santé.
Le Conseil général, composé de représentants des mutuelles, de partenaires sociaux et du gouvernement, n'a pas pu approuver ce matin le budget pour 2025. Cependant, la proposition budgétaire du Comité de l’assurance avait obtenu une majorité de 14 voix pour, avec 1 voix contre et 6 abstentions. Mais cela n'a pas suffi au Conseil général car l'unanimité n'a pas été obtenue au sein du gouvernement, qui est la deuxième condition pour approuver un budget. L’Open VLD a voté contre, le MR s'est abstenu.
C'est le gouvernement intérimaire qui décidera désormais du budget de l'assurance-maladie pour l'année prochaine. On ne sait pas comment et quand cela se produira. L’ABSyM regrette que le gouvernement marginalise ainsi le modèle de concertation et crée une situation politique instable qui génère une grande incertitude pour les patients, les médecins ainsi que tous les autres prestataires de soins.
Le projet de budget, qui n'a pas été adopté aujourd'hui, prévoyait un montant total de 216,8 millions d'euros d'économies pour l'ensemble du système d'assurance-maladie, dont 73,38 millions seraient à charge des médecins. Les économies devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2025 et étaient nécessaires pour maintenir le niveau de croissance de 2,5% et l'index santé de 3,34% - soit une valeur totale d'environ 2 milliards d'euros.
Nous sommes donc plongés dans une grande incertitude quant à la norme de croissance, l’index santé et les mesures d’économies à prendre. L’ABSyM appelle le gouvernement à maintenir la norme de croissance et l'index. Les syndicats médicaux se sont pourtant révélés être des partenaires fiables en approuvant, dans des circonstances difficiles, une proposition budgétaire répondant aux exigences de la Commission de contrôle budgétaire.
Ce n'est pas un hasard si l'accord médico-mutualiste négocié à la fin de l'année dernière s'étend sur deux ans, à savoir 2024 et 2025. C'était précisément pour éviter de toucher à la norme de croissance et l'index en vue de 2025.
Nous mettons donc en garde contre les répercussions du système de la convention. Pourquoi les médecins accepteraient-ils encore de signer une convention si le gouvernement remet en cause tous les accords budgétaires ?
Dr Johan Blanckaert, Président ABSyM
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