Mot du président

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Mot du président
2025-02-28

Bruxelles, le 28 février 2025

Chères Consoeurs, chers Confrères,

La semaine passée les syndicats des travailleurs étaient mobilisés pour défendre leurs acquis et leurs droits. La question que je me suis posée alors : que font les médecins ? Pourquoi le corps médical est constamment dans le viseur des autorités sans réagir ? A quand la prochaine grève des médecins ?

Il y a quelques jours, le gouvernement a été formé avec le retour du Ministre Vandenbroucke, et avec lui j’entends l’inquiétude des médecins, certainement aussi parce qu’il a terminé son dernier mandat en nous laissant avec une limitation des suppléments chez les BIM sans aucune réelle compensation. Que faire ?

A ces questionnements et inquiétudes légitimes, il n’y a qu’une réponse : AGIR. Ne plus jouer la politique de la chaise vide, ne plus laisser les propositions aux autres en s’offusquant du résultat, ne plus se plaindre du temps que cela prend ou du coût d’une cotisation - obligatoire pour que votre association soit reconnue comme représentative et puisse jouer son rôle. Il faut agir et mobiliser les troupes, les collègues.

Que ceux qui veulent donner du temps se présentent à nos prochaines élections, et s’ils ne sont pas élus ils seront invités à notre organe d’administration et nous leur confierons des missions. Que ceux qui ont moins de temps, et qui veulent aider, se proposent pour des missions plus spécifiques et ciblées pour leurs spécialités. Enfin, que ceux qui sont engagés ailleurs ou autrement COTISENT. C’est déjà une étape cruciale pour former et organiser les représentants pour vous défendre.

Quelle méthode ? Il me semble que la politique de l’opposition à coups de communiqués de presse a prouvé son inefficacité et qu’il est temps d’affronter notre avenir avec des propositions concrètes et fortes. Il ne s’agit pas de céder, mais de prendre en compte les modifications des besoins en soins, les modifications sociétales, la raréfaction des ressources humaines et financières, la montée en puissance des outils numériques ; de redéfinir la place et la valeur du médecin. Dans ce contexte, nous attendons impatiemment la suite (et la fin) des réformes de la Nomenclature et du financement des hôpitaux. Cette dernière réforme est supposée s’accompagner d’une mise en place de la cogouvernance (le mot exact serait la cogestion) - qui reste à préciser – et qui est supposée compenser l’affectation des frais attribués aux prestations médicales hospitalières au fonctionnement de l’hôpital, diminuant de fait la marge de négociation des conseils médicaux.

D’autres dangers planent sur le corps médical. Les procédures budgétaires pour les soins de santé, déjà assez peu favorables au corps médical, donneront encore plus de pouvoir au Ministre. Il y a aussi la menace qui plane sur les suppléments d’honoraires avec une réforme prévue dans l’accord de gouvernement.

S’ils ne sont pas interdits (ce qui est très peu probable), les suppléments seraient néanmoins harmonisés et réformés. Dans ce contexte, les médecins risquent d’y perdre beaucoup plus, sachant que les hôpitaux demandent des compensations sur base des prélèvements qu’ils ont déjà mis en place sur les honoraires, alors que les médecins risquent d’être encore stigmatisés (#bashingmédcial) et pointés du doigt. Mais, nous nous préparons à nous défendre avec des contre-propositions concrètes, comme celle du plafonnement des suppléments par séjour et pas le plafonnement des pourcentages ou l’interdiction.

Il y a aussi de bonnes nouvelles. La norme de croissance attribuée diminue l’effort des économies à faire et nous pouvons réellement espérer que les réformes promises aboutissent avec ce 2ème mandat de Vandenbroucke, ce qui permettra enfin de comparer des pommes à des pommes et peut être de montrer que le secteur médical est aussi, et gravement, sous-financé.

L’engagement des médecins reste problématique notamment du côté francophone. Il y a, comme vous le savez déjà, deux ASBL - deux chambres francophones au sein même de l’ABSyM mais sans parité des voix, alors que c’est le cas du côté flamand. Cela déforce la concertation et affaiblit les positions communes parce qu’une chambre impose sa voix, sans que cet avis ne soit partagé ou concerté. Nous continuerons à revendiquer que la parité soit rétablie avec l’autre ASBL francophone pour la bonne et saine représentation des médecins francophones. Tant que cette situation n’est pas résolue, la position des francophones restera compliquée.

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons renforcer notre représentation et notre défense, notamment par une représentativité plus forte. Il n’est pas question d’entendre que nous ne représentons pas qui nous sommes, parce que le nombre de cotisants ou de votants est faible. L’Union des médecins - ABSYM Bruxelles cherche à se positionner comme un partenaire indispensable et souhaite désormais qu’on arrête de perdre du terrain, que nos tarifs soient rabotés et que notre métier soit souvent dénigré (cf. les délégations de plus en plus larges aux autres soignants). Il s’agit de se défendre mieux et autrement. Il s’agit de défendre un projet et pas des opinions. Il s’agit d’être crédible et pas juste de signaler nos désaccords. Il en va de votre responsabilité professionnelle, il en va de votre responsabilité morale de pouvoir défendre votre métier et de soutenir nos valeurs et notre projet axé sur la valorisation du travail du médecin, son respect par les autorités, l’équité, la transparence, mais aussi la qualité des soins, leur accessibilité et certainement le bien-être des médecins comme ceux des soignants.

L’enjeu est énorme et le choix est simple : s’investir, cotiser ou accepter que les choix et les décisions se fassent sans vous. « L’union fait la force », c’est notre crédo et notre communauté de médecins a toutes les capacités pour agir. Pour plus de visibilité, nous avons récemment lancé notre site web, www.uniondesmedecins-absym.be et nous vous proposons de le visiter.

La cotisation à l’union des médecins - ABSYM Bruxelles vous donne de plus en plus d’avantages. En plus des multiples formations et des séminaires, nous avons établi des partenariats solides, notamment avec les courtiers en assurance, Triangle Partners, qui vous proposent des conditions exceptionnelles ! Cela faisait longtemps que nous n’avions plus négocié de tels avantages. Nous avons aussi renforcé la défense juridique et le conseil pour nos membres qui paient la cotisation complète, rendant ainsi possible la création d’une cotisation réduite, plus accessible pour certains. Enfin, et c’est une nouveauté, une réduction substantielle est accordée aux cotisations collectives par service ou association complète. Parlez-en à votre réunion de service ou à votre GLEM ! Un vote à la majorité peut suffire pour engager un groupe. C’est probablement le moyen le plus efficace de payer sa cotisation avec une réduction allant jusqu’à 20%. Votre défi pour 2025 ?

Une médecine sans médecins n’est pas possible. L’action syndicale reste fondamentale et ne peut être abandonnée : défendre au mieux vos intérêts nécessite de pouvoir disposer d’une équipe de juristes, de traducteurs, d’analystes et d’un secrétariat. À une défense efficace s’imposent les couts liés à sa qualité. Dans ce contexte, l’ABSyM, qui reste le principal syndicat de médecins, a fait la promesse de se renouveler, de se renforcer et de s’approcher encore plus de la base. Mais le plus grand tort serait de ne rien faire.

Dans ce combat, l’ABSYM Bruxelles, votre Union des Médecins, est la voix de ses membres, de ses médecins, et nous y contribuons en portant votre message. Je ne saurais donc insister plus sur l’importance de cotiser. C’est notre seule source de financement. La cotisation reste gratuite pour les assistants.

Je vous rappelle que c’est aussi une année d’élections pour l’Union des médecins, qui renouvelle la moitié de son conseil d’administration tous les deux ans. Portez-vous candidat !

Portez-vous bien et prenez soin de vos patients et de vos collègues.

Dr Gilbert Bejjani
Président